marie minary
C’est une affaire de dérision, de décalage, de fictionnalisation, pourtant on ne peut plus copiée sur la réalité, notre réalité. Celle du vulgaire, du banal, du quotidien. Celle du "pas important", du "qu’on sait pas trop", du "qu'est-ce qu'on fait maintenant ?" et puis aussi celle du "qu’on s’en fiche". Et pourtant... On est dedans jusqu’au cou alors autant en profiter ! En me focalisant sur une scène, un espace ou un portrait en particulier, mes pièces agissent comme un miroir grossissant et amènent quelquefois ce sentiment d’absurde, d’étrangeté, de malaise. Des rires aussi, heureusement. Mon trait réaliste, figuratif, vise une certaine objectivité. Il faut que ça colle à la réalité, tellement que ça pourrait l’engluer. Ici intervient le sourire du spectateur et permet à l’image, à l’idée de "décoller". Et puis si ça flotte encore un moment, c'est bien tant mieux, c'est presque gagné.
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Site : Marie Minary
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